Réglementations et normes pour l’installation d’une VMC

Normes pour l’installation d’une VMC

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Dernière mise à jour le : 11 juillet 2024 par Rénovation et travaux

Pour bénéficier d’une isolation thermique optimale d’une maison, il ne faut pas négliger la ventilation globale. Au même titre que les ponts thermiques et les déperditions de chaleur, la qualité de l’air ambiant et son renouvellement contribue au confort thermique global d’un logement. Cela peut notamment s’expliquer par les problèmes de condensation et d’humidité qu’une simple isolation thermique ne peut empêcher. C’est la raison pour laquelle mettre en place un système de VMC est recommandée. Mais la mise en place de ce dispositif fait l’objet de nombreuses réglementations. Voici plus de détails les concernant normes pour l’installation d’une VMC.

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VMC : rappel de son utilité et de son fonctionnement

Installation d'une VMC double flux

Avant d’entrer en détail concernant les réglementations et normes applicables pour les VMC, il convient de rappeler l’utilité et le fonctionnement du dispositif. La VMC ou Ventilation Mécanique Contrôlée est un équipement qui sert à :

  • Renouveler de manière permanente l’air d’une maison,
  • Réguler le taux d’humidité,
  • Éviter la formation de moisissure et de champignons.

Il existe des VMC classiques destinés aux maisons individuelles, et des VMC spécifiques aux habitats collectifs. Il existe également des modèles simple flux, double flux et hygroréglables. Cela dit, leur principe est identique. L’appareil fonctionne grâce à un moteur servant à renouveler l’air intérieur d’une maison qui est souvent placée dans les combles. Nous avons d’ailleurs un article sur le prix d’installation d’une VMC si vous souhaitez connaître le budget à prévoir pour ces installations en plus de leur différente caractéristique.

Cet appareil vous sera surtout indispensable lorsque la ventilation naturelle de votre maison ne suffit plus pour renouveler l’air intérieur. D’autant plus si vous avez des problèmes d’humidité, l’installation d’un système de ventilation sera plus que conseillé. Autrement, vous risquerez de voir se développer des champignons, des moisissures ainsi que d’autres types de dégradations dans votre habitation. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre dossier sur les avantages et les inconvénients des VMC.

L’installation d’une VMC est-elle obligatoire ?

Une réglementation datant du 22 octobre 1955 et un arrêté datant du 14 novembre 1958 impose une un dispositif d’aération pour chaque pièce d’un logement. Cela peut s’agir de fenêtres, d’une bouche d’aération ou d’un système de ventilation mécanique. Mais depuis ces arrêtés, la fenêtre constitue le système de ventilation minimum obligatoire pour les fenêtres. Un autre arrêté datant de 1969 concernant l’aération des logements élargit cette obligation à l’installation d’une ventilation permanente mécanisée aux habitations qui ne peuvent pas intégrer une fenêtre.

RT2012 et VMC obligatoire

Depuis la réglementation thermique RT 2012, pour les habitats neufs, il est obligatoire d’installer un VMC opérationnel. Les fenêtres ne suffisent donc plus en tant qu’unique dispositif de ventilation d’une habitation neuve. La réglementation ne s’arrête cependant pas au simple fait d’installer un dispositif de renouvellement d’air. La RT2012 recommande la pose d’une VMC simple flux hygroréglable et une VMC double flux, des dispositifs pouvant également contribuer à l’isolation de la maison.

La réglementation thermique 2020 va plus loin en imposant aux logements neufs à produire davantage d’énergie qu’ils n’en consomment. Une raison de plus donc d’étudier le près le modèle de VMC qu’il vous faut installer.

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NF DTU 68.3 : la “norme” VMC

Dans le but d’uniformiser la qualité de rendement d’une VMC, une norme a été fixée. Il s’agit plus précisément de la norme NF DTU 68.3. Elle impose des réglementations de conception à respecter pour les VMC de différents modèles, mais aussi de sa mise en service et de sa maintenance.

Mais bien qu’elle soit réglementée, une VMC a tout de même besoin d’être installée et paramétrée par un professionnel. Ainsi, vous éviterez des problèmes tels qu’une surconsommation d’énergie, des problèmes d’odeur les condensations ou encore les bruits moteurs désagréable.

La norme NF DTU 68.3 a été mis à jour avec des dispositions spécifiques pour les VMC autoréglables simple flux, les VMC gaz ainsi que les VMC double flux en 2016. Mais un arrêté du 24 mars 1982 impose des débits d’extractions minimaux d’une VMC pour garantir un renouvellement adéquat de l’air. À titre d’exemple, pour un appartement de 4 pièces, le débit d’extraction d’air idéal est de 30 m3/h pour une salle de bain, et de 120 m3/h dans une cuisine.

Dans quelle pièce installer une VMC ?

D’une manière générale, ce sont surtout les pièces humides qui ont besoin d’une VMC. Il est donc courant d’installer cet appareil dans la cuisine et la salle de bain pour réguler l’air. En revanche, installer le dispositif dans une chambre est moins conseillé en raison des nuisances sonores que l’appareil pourrait provoquer. En outre, le dispositif pourrait même assécher l’air de la pièce dans laquelle il se trouve et altérer la qualité du sommeil. Notre article sur comment installer une VMC apporte plus d’éclaircissement sur ce sujet.

Les autres normes et réglementations pour l’installation d’une VMC

Système de ventilation VMC

Il existe d’autres normes de VMC auxquelles il faut porter une attention particulière pour pouvoir choisir le modèle adapté pour sa maison. Le but étant d’installer une VMC qui correspondra à la surface et à la disposition du logement, ainsi qu’au climat de la zone géographique. Voici d’autres réglementations à considérer pour l’installation d’une VMC.

Les raccordements étanches

Pour que le renouvellement d’air se fasse dans les meilleures conditions et garantir un excellent rendement, il faut assurer que les conduits soient parfaitement étanches.

Le recours obligatoire à un expert pour réaliser l’étude et la pose d’une VMC

Bien que cela fasse partie des réglementations en vigueur, faire appel à un professionnel pour la pose du dispositif est surtout indispensable. Cela dit, il faut privilégier les experts labélisés avec lesquels il est possible de bénéficier d’une aide financière.

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La sortie de VMC

Le plus souvent, la sortie des systèmes de ventilation mécanique contrôlé est réalisée sur la toiture via un chapeau de toit ou une tuile de douille. Il est également possible d’installer une sortie de VMC sur une façade, à condition toutefois de respecter la norme européenne EN 13779. Celle-ci comprend 4 critères :

  • Le premier étant la hauteur de la sortie de VMC qui doit être située à 8 mètres d’un autre bâtiment.
  • Le second critère concerne la hauteur de l’entrée d’air à une hauteur minimale d’au-moins 2 mètres.
  • Le troisième définit la distance minimale de 40 centimètres des menuiseries et une distance minimale de 60 centimètres avec les autres entrées d’air.
  • Enfin, le dernier critère concerne le débit d’air qui ne doit pas excéder les 0,5 m3/seconde, et la vitesse maximale de rejet d’air qui ne doit pas dépasser 5m3/seconde.

L’installation d’une VMC collective

L’installation d’une VMC collective dans le cadre d’une copropriété est définie par la loi ALUR. Voici les principales dispositions de cette loi concernant les appareils de renouvellement d’air :

  • Diagnostic de performance : la loi ALUR impose un DPE ou diagnostic de performance énergétique pour les copropriétés. Cela inclut généralement l’évaluation des performances énergétiques liées à la ventilation, comprenant la VMC.
  • Audit énergétique : les copropriétés comportant plus de 50 lots devront effectuer un audit énergétique au minimum une fois tous les 10 ans sur ses systèmes de ventilation.
  • Travaux de rénovation énergétique : la loi ALUR encourage les travaux de rénovation énergétique, ce qui inclut la mise en place des dispositifs de renouvellement d’air. Toutefois, selon l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965, son installation demande l’accord de la majorité collective au sein d’une copropriété.
  • Gestion et entretien : il est imposé à la copropriété de gérer et d’entretenir les systèmes de ventilation. La maintenance doit se faire au minimum une fois par an par un professionnel certifié. Le nettoyage complet de la VMC devra en revanche se faire une fois tous les 5 ans.

À noter : c’est au gestionnaire de la copropriété qu’incombe la tâche de gérer l’entretien du système de ventilation. Cela inclut les éléments qui se trouvent dans les parties communes et dans les parties privatives.