Comment mesurer et planifier l’espace pour un nouvel escalier ?

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Dernière mise à jour le : 18 juin 2024 par Rénovation et travaux

Pour qu’un escalier soit particulièrement efficace, celui-ci doit être parfaitement dimensionné. Autrement, prendre les marches pourrait se montrer peu pratique et peu confortable, voire dangereux car un mauvais dimensionnement peut augmenter le risque de chute. Ainsi, il est crucial d’allier sécurité et confort d’utilisation au moment de créer des marches d’escaliers. Ce qui peut être problématique car il faudra prendre en compte plusieurs critères. Mais en s’y prenant de la bonne manière, ce calcul peut être accessible à tous. Plus de détails dans la suite du guide.

Quelques termes techniques à connaître concernant l’escalier

Avant d’entrer en détail sur les mesures d’un escalier, connaître quelques termes techniques relatifs à cette structure est indispensable pour mieux comprendre les dimensionnements à faire. Voici l’essentiel du jargon les plus fréquemment utilisés dans le domaine de l’escalier :

Giron : il s’agit de la profondeur de chaque marche, mesurée horizontalement.
Hauteur de la marche : c’est la distance verticale entre deux marches successives. On la connaît également sous le terme “longueur de foulée”.
Nez de la marche : la zone de l’escalier où on pose le pied.
Longueur de la marche : il s’agit de la distance horizontale entre le nez de la marche et le mur.
Contre-marche : c’est la partie verticale entre deux marches.
Limons : ce sont les éléments structurels qui servent de support des marches et les contremarches d’un escalier.
Palier : il désigne la plateforme horizontale entre deux volées d’escalier.

La compréhension de ces termes vous sera indispensable pour une meilleure compréhension des formules permettant de dimensionner votre futur escalier. En outre, il vous faut également connaître le prix d’installation d’un escalier pour vous éclairer dans votre choix.

Les normes de calculs à connaître pour construire un escalier

Que vous prévoyez de faire construire un escalier de bois, en pierre, en béton, en fer forgé, en inox ou en alu, la technique reste la même pour mesurer la future structure. Et pour cause, il y a des normes de calculs à appliquer pour les escaliers sur mesure. Plus précisément, il s’agit de la formule de Blondel, considérée comme la norme pour dimensionner tous les types d’escalier. D’après le calcul qu’il a découvert, la somme de 2 hauteurs de marches (h) + 1 giron (g) doit se situer entre 60 et 65 cm pour des dimensions optimales.

À titre d’exemple, pour h = 20 et g = 24 cm, nous avons 2 x 20 + 24 = 64 cm. Ce chiffre correspond à la valeur du pas de foulée.

Comment mesurer les dimensions d’un nouvel escalier selon le modèle ?

La mesure des dimensions d’un nouvel escalier tient compte de quelques paramètres supplémentaires relatifs au modèle à construire. Nous vous expliquons en détail les étapes générales pour définir les dimensions d’un escalier en fonction du type dans les paragraphes suivants.

1. Pour un escalier droit

Les escaliers droit ont des dimensions standards afin que la structure soit sécurisée et pratique. Par conséquent, les connaître sera tout logiquement utile pour la mesure de votre escalier :

La hauteur des marches d’un escalier droit se situe généralement entre 17 et 21 cm. Au-delà de ses dimensions, l’escalier risque d’être trop raide, rendant ainsi la montée ou la descente plus difficile.
La hauteur du giron pour des escaliers droit doit se situer entre 21 et 27 cm afin d’éviter de se heurter contre les marches. Ainsi, le pied peut entièrement se poser sur celui-ci.
La largeur du passage d’un escalier droit oscille entre 70 et 100 cm d’emmarchement. Cela dit, il est important de tenir compte de l’épaisseur de la rambarde et de la rampe d’escalier.
La hauteur entre la marche et le plafond doit mesurer au minimum entre 2,15 mètres.
La rampe de l’escalier droit doit se situer entre 80 et 100 cm. En longueur, une main courante peut avoir un prolongement d’environ 28 cm au-delà de la première et de la dernière marche.
La hauteur du garde-corps ou de la balustrade doit égaler ou dépasser 90 cm.
Enfin, l’angle d’un escalier droit est toujours situé à environ 32°.

Bon à savoir : il existe des escaliers droits proposés en kit facile à monter et qui ne requièrent presque aucun calcul de dimensionnement. Cela dit, ces derniers sont peu esthétiques, et peuvent être difficile à intégrer en raison de leur manque de flexibilité.

2. Pour un escalier quart-tournant

L’escalier quart-tournant se distingue par son angle droit en forme de L, d’où d’ailleurs son appellation. Ce type d’escalier est notamment utilisé en cas d’espace restreint pour gagner de la place. Dans l’idéal, un escalier au quart de tour demande au minimum 15 marches d’escalier, avec un quart tournant qui se situe au départ, au milieu ou à l’arrivée selon la configuration de l’intérieur. En ce qui concerne ses dimensions, voici les critères à prendre en compte :

La hauteur de l’escalier est de sol à sol, soit la distance entre le rez-de-chaussée et l’étage supérieur à relier.
La longueur de mur d’appui fait en moyenne 6,80 m avec un palier de départ et un parlier d’arriver mesurant 60 cm.
La dimension de la trémie doit faire en moyenne 3,40 x 0,70 m.
La surface de la trémie de l’escalier est de 2,40 m².

Bon à savoir : la longueur de marche de la partie tournante = la profondeur du quart tournant / Hauteur de marche.

3. Pour un escalier deux quarts tournants

Pour un escalier deux quarts tournants, les mêmes dimensions et formules pour l’escalier quart tournant. Il suffira toutefois de prendre en compte les deux changements de direction à 90°.

4. Pour un escalier hélicoïdal

L’escalier hélicoïdal ou en colimaçon se distingue par sa forme spirale, ce qui peut rendre son dimensionnement plus complexe. Il possède toutefois des formules de mesures spécifiques permettant d’optimiser son intégration :

Calcul de la hauteur d’étage et du nombre de marches : Hauteur de l’étage / Nombres de marches = Hauteur idéale des marches.
Calcul du giron de l’escalier hélicoïdal : comme nous l’avons présenté plus haut, le giron correspond à la profondeur des marches. Mais pour l’escalier hélicoïdal, il sera au niveau de la ligne de foulée.

Astuces : il est également possible d’appliquer la Loi de Blondel pour obtenir un escalier hélicoïdal confortable.

Combien de marches un escalier doit-il contenir ?

Un escalier doit contenir au maximum 15 marches. Cependant, ces marches ne doivent pas être ni trop hautes ni trop étroites pour plus de praticité et de sécurité. Mais dans le cas où il vous faudra davantage de marche, un palier intermédiaire toutes les 15 marches est vivement conseillé. Mais comme la hauteur des escaliers n’est pas toujours identique, un calcul peut parfois être incontournable. Il suffit alors de diviser la hauteur de l’escalier par la hauteur de marche souhaitée. Par exemple, pour un escalier de 300 cm avec des marches de 20 cm, il suffit de faire le calcul 300/20. Un escalier de 300 cm contiendra alors 15 marches.

À noter : la hauteur d’escalier correspond à la hauteur du sol au plancher ainsi que de l’épaisseur de dalle.