Dernière mise à jour le : 5 août 2024 par Rénovation et travaux
Vous êtes propriétaire, et vous voulez mettre votre bien en vente ? Ou vous envisagez d’acheter un logement ? Dans ces deux cas, il vous faut connaître l’évolution des prix de l’immobilier. Cela vous permettra d’avoir une idée sur le tarif à appliquer ou à négocier lors de l’achat ou de la vente d’un bien immobilier. Il faut savoir que l’évolution des prix immobiliers est un sujet complexe, et qu’il est bon d’étudier dans le détail.
L’évolution de l’immobilier depuis les années 2000
Le marché immobilier a connu des hauts et des bas ces dernières décennies, et a achevé de prouver que les prix de l’immobilier peuvent évoluer énormément :
- La bulle immobilière a débuté durant les années 2000, avec une hausse constante des prix, avec une hausse située entre 100 et 200% en début de décennie.
- En 2007, le marché ralentit fortement. Les ventes diminuent considérablement, ce qui entraîne une baisse des prix de 6 à 7%.
- Il faut attendre 2010 pour voir une augmentation des ventes, avec une augmentation de 10 à 15 % du prix de vente. De nombreux experts considèrent alors que les prix sont trop hauts, et que la bulle immobilière n’a pas encore percé.
- À partir de 2012, le marché tire de nouveau vers le bas, avec une baisse de 1 à 8% des prix, selon les régions.
- Depuis 2014, on estime que le marché va vers une légère hausse, avec une augmentation de 2 à 5 % entre 2016 et 2017.
En fin de la décennie 2020, beaucoup considèrent que la bulle immobilière de 2000 n’a pas encore percé, étant donné que les prix sont toujours historiquement hauts (il sont 70 % supérieurs aux chiffres historiques quand on le compare aux revenus des ménages). La baisse des prix est donc un risque à prévoir, mais n’est en rien une certitude.
Naturellement, l’évolution des prix de l’immobilier est une science inexacte (et qui tient de la prédiction), et on ne peut donc pas dire exactement de quoi sera fait demain.
Le marché de l’immobilier en 2018
Le marché de l’immobilier de 2018 a été presque aussi dynamique qu’en 2017, malgré la hausse des prix dans plusieurs villes, et annonce une certaine stabilité, comme c’est à peu près le cas depuis 2016.
La cause d’un marché immobilier stable
Il semble loin le temps de la crise immobilière de 2007. Depuis 2014, le marché immobilier fait preuve d’un certain dynamisme et d’une bonne stabilité.
Si on ne peut clairement pas s’attendre à une hausse fulgurante des prix, le marché reste stable, et la pierre reste l’un des investissements favoris des Français.
C’est avant tout le taux des crédits qui explique une bonne stabilité. Les taux de crédit restent historiquement bas. la plupart des acquéreurs ont recours au crédit immobilier pour financer leur achat. Et avec des taux particulièrement bas, l’enthousiasme des acheteurs est toujours au rendez-vous.
En janvier 2018, les taux de crédits affichaient en moyenne un pourcentage de 1,49%. Ce taux très attractif facilite ainsi l’acquisition immobilière.
Tendance de l’immobilier : des prix stables
Si depuis 20 ans les prix sont pratiquement en hausse constante (si on excepte la crise immobilière de 2007), une stagnation, voire une baisse de prix est constatée dans la plupart des villes.
Même Paris, la ville où le mètre carré est l’un des plus chers en France, n’est pas épargnée alors que les prix de l’immobilier de la Ville lumière ont été 3,5 fois plus chers qu’il y a 20 ans.
Cette stabilité est due à l’arrêt de quelques facteurs de hausse comme la réduction des aides pour accéder à la propriété, le changement de l’ISF en IFI, la hausse de la taxe foncière, le recentrage de la loi Pinel dans le neuf…
En 2018, toute hausse des prix du marché aura pour effet immédiat un recul des ventes (les ménages n’étant pas en mesure de payer trop cher, malgré des taux bas). La tendance est donc à la stabilité, voire à la baisse.
2018 est donc une bonne période pour vendre, car tout indique que les prix vont aller vers la baisse dans les années suivantes.
Quelle tendance immobilière pour l’avenir ?
Plusieurs écoles s’affrontent en matière d’évolution des prix immobiliers :
- Certains considèrent que la bulle immobilière ne tardera pas à céder, et estiment qu’une baisse des prix de 30 % est probable dans la prochaine décennie.
- Certains considèrent qu’un maintient des prix est possible, avec une légère tendance à la hausse et/ou de faibles évolutions de prix pour les prochaines décennies.
Dans l’état actuel des choses, on peut affirmer avec certitude qu’il n’y aura pas de hausse globale des prix dans les années à venir. En effet, une hausse des prix entraînerait un effondrement du marché, étant donné que les ménages (et en particulier les primo-accédants) ne seraient tout simplement pas en mesure d’acheter.
Faut-il acheter un bien immobilier ?
Le marché immobilier actuel n’est pas totalement opposé à l’achat. En effet, si les prix immobiliers sont hauts (et risquent de baisser dans les années à venir), les taux restent très avantageux.
Il est donc assez intéressant de renégocier son prêt immobilier, voire d’acheter à nouveau si vous êtes déjà propriétaire.
Le problème se pose ici avant tout pour les primo accédants, qui peuvent d’acheter un bien dont la valeur risque de diminuer. Le meilleur conseil est alors d’être sélectif, de ne pas acheter au dessus des prix du marché, et d’investir dans un bien qui pourrait jouir d’une valeur locative à l’avenir, ou qui pourrait se vendre rapidement.
Quoi qu’il en soit, un achat immobilier actuel n’offrira jamais une rentabilité à court terme. Il est donc bon de prévoir un projet à long terme, et de ne pas imaginer faire une plus-value dans la décennie.
Faut-il vendre un bien immobilier ?
Avec des taux d’emprunt immobilier historiquement bas et aucune hausse prévue du pouvoir d’achat immobilier des Français, la tendance devrait aller vers une légère baisse des prix en immobilier, ce qui fait qu’il s’agit d’un bon moment pour vendre.
En effet, vous pouvez vendre votre bien avant une baisse prochaine des prix, et en profiter pour acheter à prix bas.
Quoi qu’il en soit, il ne faut pas oublier qu’un propriétaire de long terme sera moins impacté par le marché immobilier qu’un primo-accédant. Si les prix baissent considérablement, votre pouvoir d’achat immobilier restera le même (étant donné que la nouvelle maison que vous achèteriez aura elle-aussi un prix à la baisse).
Évolution de l’immobilier : léger tassement en 2019
Même si le marché sera encore profitable pour ceux qui veulent réaliser des transactions, il n’affichera pas la même vitesse qu’en 2017.
Pour cause ? Les spécialistes prévoient une légère augmentation du taux de crédit immobilier et une offre de prêt plus cadrée de la part des banques. De même, la mise en place de l’IFI continuera à impacter le marché de l’immobilier en 2019.
En ce qui concerne les prix, ils ne seront pas surévalués même si des hausses auront probablement lieu. Et à cause des recentrages des mesures fiscales, l’ancien sera moins prisé que le neuf.