Dernière mise à jour le : 8 août 2024 par Rénovation et travaux
Dans la tête d’un vendeur, l’objectif reste avant tout de réaliser la plus-value la plus importante. En tant qu’acheteur, vous avez tout de même la possibilité de négocier. Mais de combien pouvez-vous réellement négocier et comment entamer les négociations sur une maison ?
Négocier le prix d’une maison : pas de règle précise
Il n’y a pas véritablement de règle concernant la négociation du prix d’une maison. Certains propriétaires peuvent concéder des rabais jusqu’à 30 %. D’autres refuseront d’aller en dessous du prix affiché.
Négocier une maison : au cas par cas
La valeur d’un bien peut être estimée sur la base de quelques critères. Le prix exigé par le propriétaire, lui, ne coïncide pas forcément avec cette estimation immobilière. Le vendeur rajoute souvent des critères subjectifs pour fixer son prix. Il peut notamment inclure dans le prix les investissements qu’il a pu réaliser dans la maison au fil des années. Il en résulte un prix 10, 20 ou 30 % plus chers que la valeur vénale de la maison. Dans ce cas, tout dépend du pouvoir de persuasion du négociant.
Négocier une maison : bien neuf et bien ancien
De manière générale, un bien ancien laisse une marge de négociation plus importante qu’un bien neuf. L’ancienneté d’une maison révèle souvent des petites imperfections que l’acheteur pourra davantage exploiter lors de la négociation. Les biens neufs, eux, doivent répondre aux normes actuelles qui sont très strictes, réduisant les défauts et du coup, les possibilités de négociation. Pour autant, une négociation reste possible, même pour un bien neuf.
Négocier une maison : les points sur lesquels appuyer
Vous l’aurez compris, vous pouvez négocier le prix de 5, 10, 20 ou 30 %. Voici les points sur lesquels vous devez focaliser vos arguments.
Le prix du marché
Le premier critère à faire valoir est le prix du marché. Ce dernier tient compte :
- Des caractéristiques du bien : la surface de la maison, celle de la cour, le nombre de pièces, ce sont autant de critères qui définissent le prix d’une maison.
- Du secteur : la localisation géographique influe également sur le prix d’un bien. Les biens situés dans le même secteur avec à peu près les mêmes caractéristiques ont une valeur relativement similaire.
- De l’âge de la maison : l’ancienneté constitue également un critère définissant le prix d’un bien.
Conseil : consultez le registre de la conservation des hypothèques pour savoir à combien se sont vendus les biens similaires dans un quartier et l’évolution des prix sur une période déterminée.
L’état de la maison
L’acheteur peut réaliser une estimation en tenant compte de l’état de la maison. Les moindres défauts peuvent justifier un rabais, donc soyez particulièrement attentif. Le prix peut notamment être revu à la baisse grâce :
- À l’état de la façade : une façade endommagée nécessite un ravalement qui peut coûter plusieurs milliers d’euros. Vous pouvez d’ores et déjà prévoir un petit rabais dès votre première visite.
- À l’équipement de la maison : le type de chauffage, la présence d’un climatiseur, les appareils sanitaires sont autant de critères qui pèsent sur le prix de la maison. Vous pouvez jouer sur ces points pour faire baisser le prix de la maison.
- À la décoration intérieure : un décor personnalisé par le propriétaire constitue un argument de poids pour justifier un petit rabais. En tant qu’acquéreur, vous allez en effet devoir investir dans une nouvelle décoration, que cela soit pour la peinture que pour les revêtements de sol.
- Au niveau d’isolation : il est possible que vous deviez faire quelques travaux pour remettre aux normes l’isolation de la maison. Exigez le diagnostic immobilier qui fait état de l’isolation de la maison pour évaluer les travaux à réaliser.
Remarque : si vous êtes vendeur, cliquez sur ce lien pour découvrir le home staging afin de vendre votre maison au meilleur prix.
La période de la mise en vente
Le prix de vente répond au jeu de l’offre et de la demande. Si un bien est sur le marché depuis une période importante, c’est que les offres ne sont pas nombreuses. Vous pouvez donc jouer sur ce point pour essayer de négocier un rabais. Une maison non vendue constitue un surplus de dépense dont le propriétaire voudrait bien s’en passer. Ce dernier est souvent enclin à faire quelques concessions pour finaliser la vente plus rapidement.
Négocier une maison : le comportement à adopter
Pour bien négocier une maison, vous devez adopter de bons comportements.
Négociez la maison sans faire transparaître vos émotions
Bien que vous ayez un vrai coup de cœur pour une maison, sachez maîtriser vos émotions. Ne montrez pas au propriétaire que vous êtes conquis, car il pourrait s’en servir lors de la négociation. Conservez la tête froide et soyez lucide. Gardez en tête votre objectif, c’est-à-dire obtenir la maison au meilleur prix et non à tout prix.
Négociez la maison en restant raisonnable
Il n’est pas non plus nécessaire d’être agressif. Vous devez proposer un prix qui se rapproche le plus de la valeur réelle de la maison. Proposez une offre sérieuse au propriétaire en tenant compte de tous les critères susmentionnés. La franchise fait partie des armes à faire valoir lors d’une négociation immobilière.
Négociez la maison avec des arguments solides
La négociation est un jeu de persuasion et c’est donnant-donnant. Pour que le vendeur fasse un geste, vous devez en faire autant. Il vous revient de convaincre le vendeur de l’opportunité de votre offre. Il est parfois utile de présenter votre plan de financement pour justifier de votre sérieux. Cela permet au vendeur de se projeter à son tour.
La négociation immobilière est un exercice difficile. Nous vous conseillons davantage de faire appel à un agent immobilier qui se chargera de l’expertise pour mener les négociations.